Faire l’Europe des européens

L’Europe est une formidable ambition qui s’est essoufflée, étouffée par une technocratie pléthorique, sans réel leadership et trop souvent utilisée comme bouc-émissaire.

Aujourd’hui, elle apparaît distante, désincarnée, opaque, aux mains de quelques lobbys, excessivement normalisatrice, capable de renflouer les grandes banques, mais incapable de répondre aux attentes de développement, de sécurité, de qualité de vie des européens eux-mêmes. L’Europe n’est rien si elle ne porte pas les enjeux et les réelles attentes de sa population.

Il est grand temps d’inverser cette dynamique et de reconnecter l’Europe avec les citoyens. Alors, parlons moins d’Europe et parlons davantage des européens !

Pour cela :

La société civile doit s’organiser et se faire entendre. Je crois aux consultations citoyennes, première étape vers d’autres modèles à inventer.

La consommation durable doit s’imposer comme un levier majeur de l’action publique européenne car elle concerne chacun des européens. La lutte contre l’obsolescence programmée en est le premier chapitre car elle favorise nos entreprises, crée de l’emploi et réduit nos déchets.

L’Europe doit repenser les modalités de son action et mieux communiquer. Pas seulement auprès des décideurs, mais auprès de chaque citoyen, pour être enfin plus lisible, mieux compréhensible. Un nouveau récit doit se construire.

Je veux une Europe capable de se réinventer, d’initier un nouveau récit, une Europe de proximité. L’Europe pour laquelle je me bats n’est pas une Europe des Institutions, c’est une Europe des peuples. Il est temps que l’Europe se fasse par les européens eux-mêmes.

Si hier l’Europe est née avec le charbon et l’acier : aujourd’hui, la sidérurgie européenne a quasiment disparu et les centrales à charbon sont appelées à disparaitre. Le contexte énergétique des européens a radicalement évolué.

Si hier l’Europe est née d’un rêve et d’une volonté de paix entre les états ; aujourd’hui la paix s’est installée durablement, mais elle ne fait plus rêver. Les conflits qui inquiètent les européens sont ailleurs et d’une autre nature.

Si hier l’Europe est née sur l’idée d’un marché économique commun pouvant créer des solidarités de fait, aujourd’hui, celles-ci se sont effritées, la protection sociale est attaquée. Partout le populisme destructeur séduit chaque jour un peu plus les électeurs européens.

Si hier l’Europe est née dans l’esprit de quelques personnalités politiques, les citoyens européens ont longtemps été largement absents de l’histoire européenne. Aujourd’hui ils exigent non seulement d’être consultés mais de participer réellement.

Alors, qu’attendons nous pour faire repartir l’Europe dans une bonne direction ?
Pour parler moins d’Europe et davantage des européens !