La plupart des enquêtes et témoignages provenant de la fonction communication en entreprise mettent en évidence une accélération du rythme de l’activité. Les communicants utilisent le terme « stressant » en premier qualificatif de leur métier, le mot le plus fréquent dans les échanges au sein d’une direction de la communication est « réactif », et les responsables de relations publiques assimilent leur métier à celui du pompier. Les soldats du feu sont d’ailleurs souvent pris en exemple pour illustrer la nécessité d’intervenir rapidement dans les différents domaines de communication.

L’accélération temporelle concerne l’ensemble des disciplines à l’exemple de la communication interne pour laquelle les communicants sont majoritaires pour souligner la pression et la charge mentale de leur activité et se plaindre du décalage entre leur souhait de se consacrer davantage aux questions stratégiques par rapport à la réalité de leur métier essentiellement basé sur les aspects instrumentaux de la fonction.

Cet article tente d’expliquer les causes et les conséquences de cette accélération du temps dans la communication des organisations.

Il est paru dans le N° 96 de la revue HERMES, la revue des sciences de la communication du CNRS. Hiver 2025-2026. Pages 178-184.

Article ci joint: Les nouvelles temporalitės de la communication d