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Réaffirmer les valeurs de l’Europe

Les 22 et 23 novembre, se sont déroulés à Athènes d’excellents échanges autour de la réaffirmation des valeurs européennes, à l’aube des élections européennes.

Parmi les interventions marquantes, je retiens celles de :

  • Paola Guisado, journaliste à El Mundo, évoquait les bénéfices apportés par la mise en commun des médias européens de leurs moyens d’investigations, à l’exemple des Malta Papers ou des football leaks. Elle regrettait que les hommes politiques s’adressent peu aux jeunes, certainement parce qu’ils pèsent de moins en moins dans les élections.

 

  • Andrej Zaslove, professeur de Sciences Politiques aux Pays-Bas, soulignait le caractère trompeur de l’appellation « populisme » en observant : « Il n’y a rien de moins proche du peuple qu’un populiste arrivé au pouvoir». Il souligne que les partis politiques traditionnels ont eu le tort de n’avoir pas pris suffisamment les populistes au sérieux. Un participant faisait remarquer qu’il ne fallait pas les réduire à des personnes peu instruites ou à des ouvriers. Sur ce point, Sarantis Michalopoulos, journaliste à Euractiv, insistait sur la nécessaire distinction entre eurosceptiques et anti-européens.

 

  • Sébastien Maillard, le directeur de l’Institut Jacques Delors, dont j’ai pu faire la connaissance, a déclaré qu’il ne fallait pas tomber dans le piège inverse de fétichiser l’Europe, celle-ci représentant un moyen, pas une fin en soi. Il faut accepter la diversité des approches sur l’Europe et notamment celle des conservateurs. Les progressistes n’ont pas le monopole de la définition des valeurs européennes. Il a observé que loin d’avoir entraîné un effet domino, le Brexit a freiné les ardeurs des pays qui pouvaient envisager de sortir de l’Union Européenne. Si les progressistes utilisent autant l’argument des migrants, c’est parce que celui de la sortie de l’Union Européenne est apparu inopérant. Il pense que l’idée d’un deuxième référendum en Angleterre serait une mauvaise chose « Comme dans un mariage, on doit savoir qu’un divorce est toujours possible».

 

  • Jolanta Kurska, présidente de la Fondation Bronislaw Geremek, a fait forte impression en racontant comment grâce à la société civile et aux pressions de l’Union Européenne (et une plainte devant la Cour de Justice Européenne) le gouvernement polonais a décidé de retirer, il y a quelques jours, son projet de loi de mainmise sur le système judiciaire. Une victoire sur les libertés fondamentales permise par les ONG de la société civile européenne.

 

Comite economique et social europeen

Vote sur les Objectifs de Développement Durable

Vote mercredi 19 septembre 2018 en session plénière de mon avis sur les ODD. Il a été voté par 194 voix pour, 2 contre et 3 abstentions, ce qui est un excellent signe. Mes 2 idées majeures sont que les indicateurs des ODD sont autre chose qu’un outil statistique, mais bien un levier de l’action politique, et aussi que les ODD ne doivent pas être piloté par la DG Environnement mais remonter au plus niveau de la présidence de la Commission Européenne.

Comite economique et social europeen

Les Objectifs de Développement Durable

Les Objectifs de Développement Durable ne doivent pas être un simple outil de reporting mais d’abord un levier d’action pour les politiques publiques européennes. C’est le sens de mon projet d’avis préparé avec l’économiste Alain Grandjean. Ce projet d’avis a été présenté en réunion de section le 5 septembre 2018. Il a recueilli 68 voix pour, une seule voix contre et une abstention. Dernière étape, le vote en session plénière les 19 et 20 septembre.

Glyphosate

Courte interpellation (2 mn) du Commissaire européen à la sécurité alimentaire lors de la session plénière du Comité Economique et Social Européen le 6 décembre 2017.