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Ma candidature

 

En mai 2017, je n’ai pas voté Emmanuel Macron au 1er tour. Mais, pro européen convaincu, j’ai rapidement été séduit par ses prises de position pour une refondation de l’Union Européenne.

 

J’avais alors été rencontrer à l’Elysée son responsable aux affaires européennes pour définir quel pouvait être le rôle de la société civile dans cette refondation. Etant le point de contact de la société civile organisée au Comité Economique et Social Européen, je m’estimais légitime pour travailler sur ce rôle.

 

Je me suis ensuite rapproché du cabinet de Nathalie Loiseau, Ministre en charge des affaires européennes, pour lui proposer que mon Comité soit la rampe de lancement des consultations citoyennes européennes. Elle intervint sur mon initiative lors d’une de nos sessions plénières et nous organisâmes un panel citoyen originaire des 27 états de l’Union Européenne pour élaborer le questionnaire de ces consultations.

 

Le rappel constant à la société civile, les contacts que j’établissais, ma connaissance des institutions européennes, tout cela m’a fait envisager : « Pourquoi pas moi ? ».

 

Devenir parlementaire européen me permettrait d’être plus efficace qu’au CES européen. Je me suis donc progressivement investi, notamment en participant au pôle en charge de l’élaboration du programme de LaRem pour les européennes.

 

J’ai donc adressé en octobre dernier ma candidature à la commission d’investiture. Après plusieurs mois de black-out, la liste des éligibles vient d’être publiée et je n’en suis pas.

 

Je suis bien sûr déçu, d’abord parce que je m’étais beaucoup investi dans cette ambition et que je croyais vraiment à l’engagement annoncé par le Président de la République d’une large place à la société civile.

 

C’est donc un échec. Le combat était difficile puisque, en éliminant les proches du Président et les alliances politiques, il ne pouvait y avoir que 3-4 personnes en position éligible et que nous étions 2 700 candidats.

 

J’en retiens trois idées :

  • D’abord, comme toujours, dans les épreuves importantes, nous sommes déçus par des proches, et à l’inverse, nous sommes fortement soutenus par des personnes plus lointaines. Je crois que c’est une caractéristique constante de toutes les épreuves, positives ou négatives.
  • Moi qui m’intéresse beaucoup à la communication politique, j’ai cherché un livre qui puisse m’aider. Mais tous les ouvrages sont écrits dans l’objectif de se faire élire, jamais d’émerger en aval de l’élection.
  • Il n’y aura pas de deuxième tentative. La politique nécessite un fort tempérament, avec une forte dose d’extraversion. Ce n’est pas ce qui me caractérise le plus.

 

Je suis un peu décontenancé par la liste des éligibles. Je m’attendais à voir plutôt des leaders politiques ou des militants fortement engagés dans le parti, il n’en a rien été et la liste LaRem pour l’Europe m’apparaît singulière, et j’y cherche encore la logique. Je reste toutefois avec d’excellents souvenirs de cette aventure en terre politique. J’y ai côtoyé des personnes fantastiques et j’ai pu connaître un mouvement politique de l’intérieur.

 

Une nouvelle phase s’ouvre.