Bernard STIEGLER. L’emploi est mort, vive le travail
Entretiens avec Ariel Kyrou. Mille et une nuits. 118 pages.
La thèse du livre est que l’emploi est condamné à régresser avec l’automatisation et que c’est une chance pour repenser le travail : « Que l’emploi meurt donc pour que vive le travail » (p. 22). Pour Bernard Stiegler, le travail n’est pas réductible à l’emploi, l’emploi c’est ce qui est sanctionné par un salaire alors que le travail, c’est ce par quoi on cultive un savoir, ce qui l’amène au constat : « Depuis très longtemps, on ne travaille presque plus dans notre société » (p. 35). Il prend pour modèle de ce vers quoi il faudrait aller le régime des intermittents du spectacle et avance des formules chocs : « Une très bonne manière de supprimer le chômage, c’est de supprimer l’emploi » (p. 102). J’avoue avoir eu du mal à adhérer à ces thèses.


Auteur de nombreux livres et articles sur l'Europe, la communication, l'environnement et les crises, Thierry Libaert est Conseiller au Comité Economique et Social Européen. Point de contact de la délégation française.