Cees B.M Van Riel & Charles J Fombrun: Essentials of Corporate communication

Routledge. 2007. 308 pages.
Un livre trés complet sur le thème de la réputation, de l’image, de l’identité, de la personnalité de l’entreprise. Les auteurs tentent de définir toutes ces notions, de faire le point sur les recherches sur le sujet et d’en promouvoir le volet opérationnel pour les responsables de communication. Le livre fourmille de références trés précises et trés claires.

Service d’Information du Gouvernement. La crise en 100 mots

La documentation française. 2007. 212 pages. 12 Euros.
Une bonne synthèse mais je me méfie toujours des ouvrages qui ne comporte aucune référence comme si les auteurs (Corrine Dubos et Arnaud Dupui-Casteres) avaient tout inventé.

Luc Boltanski et al. (sous la direction de). Affaires, scandales et grandes causes

Stock. 2007.
Un ouvrage de réflexion sociologique sur les affaire Outreau, Clearstream, Credit Lyonnais,..L’ouvrage est une succession de focus sur des grandes affaires, principalement issues de l’histoire lointaine (l’affaire Socrate, l’affaire Enguerran de Coucy(1259), l’affaire Callas, l’affaire Dreyfus. De manière plus contemporaine sont examinés des affaires essentiellement politqiues (la guerre d’Algérie et l’affaire de « La gangrène », l’affaire Pinochet, le terrorisme en Allemagne et l’affaire de la RAF. On remarque une étude sur « 100 ans de scandales financiers en France » de Damien de Blic et une trés détaillée sur l’affaire de Minamata au japon de Paul Jobin. Excellente mise en perspective finale de Luc Boltanski sur les ingrédients de la « forme affaire ».

Marie Bénilde. On achète bien les cerveaux. La publicité et les médias.

Editions Raisons d’ agir. 156 pages; 6 Euros.
Critique acerbe et univoque du monde de la publicité. Un peu trop unilatéralement critique pour être convaincant. En dehors des attaques habituelles sur la pub, l’ouvrage pose la question de la porosité croissante entre information/divertissement et publicité. Je donne juste la dernière phrase pour comprendre le style « Si elle n’est pas contrecarrée, l’idéologie publicitaire achèvera alors de transformer le système médiatique en instrument politique de domination de classe et en outil économique de perpétuation de l’ordre marchand ». Oups.

Denis Muzet. La mal info. Enquête sur des consommateurs de médias

Editions de l’aube. Poche essai.2007. 140 pages. (ed originelle 2006)
Etude sur la manière dont on consomme l’information. D Muzet oberve le décalage entre une frénésir de consommation d’information (être en permanence branché sur les flux d’information) et la faiblesse de sa justification: « Quand on pousse les mediaconsommateurs dans les retranchements de leurs motivations et qu’on leur demande pourquoi il est important d’être au courant, de savoir, les mots curieusement manquent ». Il note qu’être informé, c’est « d’abord et avant tout se mettre en éveil, en veille. C’est être aux aguets, vigilant face aux dangers qui grondent ». Il note que les mots employés pour parler d’information sont souvent proche de l’alimentation: être gavé, repus, digerer l’information…

Paul Moreira. Les nouvelles censures. Dans les coulisses de la manipulation de l’information

Robert Laffont. 287 pages.
Journaliste d’investigation, ancien directeur de l’émission « 90 minutes » sur Canal+, Paul Moreira offre un ouvrage dérangeant. Il relate ses propres enquetes où les spins doctors et les directeurs de communication se revelent pret à tout pour proteger leur entreprise. Les exemples sont tirés de la géopolitique (la Cote d’Ivoire, le Timor, l’Irak,le Nicaragua) mais aussi de l’industrie alimentaire, de la phramacie…Le livre est une charge à sens unique contre les relations publiques mais l’ensemble est suffisamment bien documenté comme celui de Naomi Klein en 2001 pour nous amener à réflechir sur les dérives d’un système.

Hervé Renaudin et Alice Altemaire. Gestion de crise mode d’emploi

Editions liaisons. 170 pages.
Un bon ouvrage de synthèse sur la gestion de crise par un parfait connaisseur du sujet. C’est parfois un peu compliqué pour être directement opérationnel, j’ai eu quelques difficultés à repérer les éléments de nouveautés par rapport à des travaux comme ceux de C Roux-Dufort, l’approche communication est un peu en retrait, mais on ne va pas faire la fine bouche, tout ce qui concourt sérieusement à la meilleure prise en considération du sujet est appréciable et c’est le cas avec ce livre.

Jean Marie Dru. La publicité autrement

Le Débat/Gallimard. 238 pages.
Président de TBWA, concepteur de la méthode disruptive en communication, JM Dru présente sa vision des évolutions publicitaires. Il dissèque un peu les campagnes Apple, Nissan, Adidas sur lequel il a travaillé. La differenciation entre programmes télé et publicité sera de plus en plus ténue selon lui. Le livre m’a déçu car j’attendais une réponse d’un des plus grands noms de la publicité aux nouveaux enjeux notamment à la contestation publicitaire, alors que le livre est dans la ligne des ouvrages des grands patrons qui exposent leur vision managériale en valorisant leur propre activité entreprise.

Nicole d’Almeida. La société du jugement. Essai sur les nouveaux pouvoirs de l’opinion

Armand Colin. 254 pages.
Ouvrage de réflexion didactique sur le thème de la réputation. L’auteur l’étudie entre les 2 mouvements d’invocation de l’interet général (députation) et la demande de comptes permanents (Imputation). Elle analyse la communication dans ses tentatives de crédibilité par les labels, certifications, notation, reporting..et dans ses formes moins étudiées que sont les biographies des PDG, les architectures de bâtiment, les uniformes professionnels.

Pascal Boniface. 50 idées reçues sur l’état du monde.

Armand Colin. 157 pages.
Excellent petit ouvrage (format poche) sur les idées reçues portant sur la mondialisation, la géopolique, le rôle de la France, la guerre en Irak, la Chine, l’Islam… Tout est d’une extraordaire clarté. On peut discuter de la position de l’auteur sur certains points (je suis en désaccord sur la prééminence des Etats face aux multinationales par exemple), mais tout est parfaitement argumenté. Comme il ne peut y avoir de bonne communication sans une solide culture générale, on ne saurait que trop conseiller ce petit livre.

Eric Dezenhall (et John Weber). Damage Control. Why everything you know about crisis management is wrong. Portfolio, 2007, 212 pages, 24,95 Euros.