Ademe. Le guide de l’éco-communication.

Eyrolles. Editions d’organisation. 2007. 215 pages.
Livre très opérationnel sur la communication environnementale dans ses 3 aspects publicitaires, événementiel, et éditorial. C’est toujours très rigoureux, précis, complet et pratique. Une réussite.

Etienne F Augé. Petit traité de propagande à l’usage de ceux qui la subissent.

De Boeck. 222 pages.
Un livre trés documenté et pédagogique sur la définition évolutive de la propagande, son histoire, ses exemples célébres, ses techniques. Des passages trés interessabts, notamment sur la place du cinéma holliwoodien dans la propagande américaine, d’autres beaucoup plus discutable sur celle du Hezbolla, mais on peut imaginer que le propre de la propagande étant de dissimuler ses sources, il doit etre difficile d’avoir un accés à l’information sur les propagandes actuelles. Interessant car les frontières Relations publiques / Spin control / Psyop / Propagande / Désinformation sont parfois un peu floues.

Phil Hall. The new PR. An insider’s guide to changing the face of public relations.

Larstan Publishing. USA. 2007. 182 pages.
Disons le tout net, ce n’est pas ce livre qui va modifier la face des relations publqiues, il s’agit là d’un livre d’un consultant en communication assez classique et qui entre dans une stratégie commerciale de légitimation par la rédaction d’ouvrage. C’est toutefois bien construit, beaucoup de données relativement inconnues sur les RP aux USA, une liste de sites web commentée trés complète, une attaque en règle sur la communication sur la RSE et beaucoup de conseils pratiques, dont certains assez aberrant pour un européeen sur la necessité d’avoir des ongles propres et de ne pas abuser de l’eau de Cologne! Intéressant malgré tout.

Jean Louis Prat. Introduction à Castoriadis.

Repères. 120 pages.
Essayiste (1922-1997), Cornelius Castoriadis est surtout connu pour avoir fondé le groupe Socialisme ou Barbarie qui publia une revue entre 1949 et 1965. Si la place tenue par le débat sur le marxisme peut sembler datée, sa réflexion sur les crises « cette société (…) est condamnée à produire des crises », sur la place de la communication, de l’événement, de la relation de l’employeur au salarié et de la contradiction de notre société entre la tendance à faire du salarié un simple exécutant et qui pourtant ne peut fonctionner « que dans la mesure où cette réduction ne se réalise pas » (la thèse est reprise ensuite par Boltanski), sur l’environnement et dans ce domaine Castoriadis se montre assez pessimiste. C’est l’écologie qui remet aujourd’hui en question l’imaginaire capitaliste qui domine la planète et si l’homme ne décide pas collectivement de poser des limites, les restrictions inévitables seront imposées de l’extérieur. Pour qui pense qu’on ne peut être un bon communicant sans avoir une bonne culture générale, la pensée de Castoriadis est majeure.

Pierre Legendre. Dominium Mundi. L’empire du management

Editions Mille et une nuits. 96 pages.
L’ouvrage est le texte commentaire d’un film du même nom produit pour Arte. Il montre la continuité historique de la globalisation « héritière du droit romain » et des premières pensées globales que l’auteur retrouve dés 1493 dans un édit du pape Alexandre VI. De belles formules: « L’allégresse publicataire s’est emparée du théâtre social », « Le management est le joyau de l’Occident industriel et communicateur », « le droit des affaires est la pointe avançée du management mondial ». Pas toujours évident à suivre toutefois.

Sandra Oliver. Public relations strategy

2nd edition. CIPR. 146 pages.
Cette collection est généralement excellente, voici un contre exemple d’un ouvrage auquel je n’ai pas accroché. Ni vraiment innovant sur la théorie, et pas assez opérationnel. Un rappel de la définition des RP par le CIPR : «Planned and sustained effort to establish and maintain goodwill and mutual understanding between an organization and its public».

Stéphane Desselas. Un lobbying professionnel à visage découvert

Enquête sur l’influence des français à Bruxelles. Editions du Palio. 192 pages.
Un livre de référence sur le lobbying. Etudes de cas, constat de la situation et préconisations, le tout sans jamais mettre en avant ses propres réalisations, c’est assez rare pour être souligné. Le livre est en plus très clair. Je conseille.

Niklas Luhmann. La confiance. Un mécanisme réducteur de la complexité sociale

Economica. 124 Pages.
Ouvrage écrit en 67-68 sur l’importance (sinon on n’arriverait pas à quitter son lit le matin) et les mécanismes de la confiance, notamment sur son rôle de réduction de la complexité sociale. La confiance est un mécanisme dynamique (on anticipe). Luhmann insiste sur la dimension « tactique » où il y a choix et donc risque « la confiance simplifie la conduite de l’existence par l’acceptation d’un risque » p83) ou « la confiance remplace l’information manquante par une assurance intérieure garantie » (p111). La confiance n’est pas fixe et immuable, elle varie et ne s’accorde pas seulement du fait que l’on est dans une catégorie, il y a du processus dans le mécanisme de confiance. Parfois un peu aride pour la lecture.

Daniel Cérézuelle. « Ecologie et Liberté »

Parangon. 204 Pages.
Le livre porte en sous titre « Bernard Charbonneau, précurseur de l’écologie politique ». Je pensais jusque maintenant que c’était De Jouvenel mais Charbonneau avait écrit en 37; « le sentiment de la nature, force révolutionnaire » où tout semble déjà présent. Il y avait aussi chez Charbonneau un lien constant social/écologie, une critique féroce du progrès technique (et des sciences humaines), une critique des politiques de protection de la nature « sauvage » alors que « 90% du territoire est occupé par la campagne ». Son livre « Une seconde nature » (1981) se termine par une page intitulée « page blanche » où il est seulement écrit : « à partir d’ici, inscris ta marque, c’est toi l’auteur ».
Charbonneau voyait la réussite d’un mouvement écologique en politique à partir de 2 conditions: 1) il était fortement relié à un mouvement associatif structuré, et 2) Il s’appuyait sur un « contrepoids » d’une société de pensée indépendante, « capable de procéder au rappel des fins et des raisons d’être de l’action ».

Roger Cans. Petite histoire du mouvement écolo en France.

Delachaux & Niestle.
Très documenté. A l’heure où certains semblent découvrir les préoccupations environnementales, cet ouvrage a le mérite de donner beaucoup de recul historique à pas mal d’enjeux actuels. J’ai apprécié la découverte des premiers travaux sur l’épuisement des ressources naturelles (charbon, pétrole) en 1919, la phrase de Romain Gary : « la protection de la nature, ce n’est pas ce qui préoccupe les politiciens en ce moment » (1956), les travaux de Jean Dorst, président du muséum d’histoire naturelle, sur la relation entre les gaz à effet de serre et le réchauffement climatique (1969).