Christophe Lambert, La société de la peur

Plon, 200 pages, 15 Euros
Président de Publicis France après avoir fait toute sa jeune carrière dans le monde de la publicité, Christophe Lambert part du constat que la France est paralysée par de multiples peurs : « La société française est aujourd’hui entièrement dominée par la peur » : peur du chômage, de l’étranger, de la solitude, de vieillir.
Cette peur, amplifiée par la vision de l’impuissance des pouvoirs publics, « commentateurs de leur propre impuissance » et par les médias « principal pilier de la société de la peur », freine toute action et empêche toute prise de risques.
Face à constat, les propositions de l’auteur apparaissent malheureusement un peu vaines : clarifier les règles des marchés financiers, revaloriser l’innovation, s’imposer un langage de vérité, placer l’éthique au cœur des pratiques. La publicité a également un rôle à jouer puisqu’il revient aux marques « le devoir de rendre la société de consommation plus intéressante à vivre ».
L’ouvrage, qui se veut très grand public, reste intéressant pour la communication de crise par l’analyse du terrain social dans lequel prolifèrent les crises et le rôle minime de l’Etat qui « n’est pas seulement incapable de gérer le quotidien, il est incapable d’agir en cas de coup dur. »