La fin du monde par la science.


Eugène Huzar, La fin du monde par la science, Ere, 150 pages.

L’ouvrage date de 1855 et c’est un superbe cri d’alerte contre les ravages du progrès. L’auteur traite de l’orgueil de la science qui sera « la cause de la chute de l’homme » et interpelle sur les dégâts causés à l’environnement : « Mais prenez garde, quand nous toucherons un jour aux lois de l’équilibre de la planète, que la leçon ne soit si forte qu’elle ne puisse plus nous servir d’expérience. » (page 95). Il relève que « le déboisement fait sur une grande échelle change le climat » (page 98). L’ouvrage est souvent apocalyptique et pourra prêter à sourire, notamment quand il craint que l’axe de la terre pourrait se modifier en raison de l’exploitation minière ou les océans s’embraser avec le déversement de potassium.

Bien introduit par Jean-Baptiste Fressoz, le livre se termine par une postface de Bruno Latour.