Roselyne Bachelot. A feu et à sang

Flammarion. 260 pages.
J’aime toujours lire des carnets de campagne parce que la communication politique y tient une place centrale. J’apprécie aussi son auteur puisque j’avais eu l’occasion de faire partie en 2002-2003 de son comité de veille écologique.
L’ouvrage est un bon règlement de comptes contre Borloo, Dati, Rafarin, Yade, Guaino et surtout la bande des trois (Buisson, Mignon, Guéant) décrit comme les principaux responsables de la défaite aux présidentielles. J’ai apprécié la description de « l’influence néfaste des communicants qui, dans leur souci obsessionnel de tout maîtriser, ont transformé les visites prétendument de terrain en des simulacres de rencontres aseptisées. » Le livre est aussi l’occasion pour Roselyne Bachelot de revenir sur les crises qu’elle a traversées et notamment la grippe AH1N1, qu’elle estime avoir bien gérée. Selon elle, « le processus des crises est chaque fois le même, se déroulant en trois phases : le choc et l’émotion, la solidarité et l’unité, et enfin le doute, la mise en cause et la recherche de boucs émissaires. » (p. 175).