Claire Guichet. Le Comité Economique et Social Européen

L’Harmattan. 230 pages.
Doctorante à Paris II, l’auteur examine la capacité du CESE à s’imposer dans la gouvernance européenne. Organe consultatif, le CESE a pâti de la montée en puissance du Parlement Européen, mais aussi du fait que sa fonction reste confuse entre lieu d’expertise ou de représentativité, en raison de la multitude de ses avis (270 par an) et plus globalement en raison de son positionnement vis-à-vis de la société civile déjà organisée par ailleurs : les conseillers étant choisis par les gouvernements nationaux, il devient difficile au CESE de « se placer comme forum de la société civile européenne » (p. 68).
J’ai appris que moins de 3 % des membres sont à l’origine de plus du quart des avis.
Un ouvrage bien intéressant pour moi qui en suis membre ; peut-être trop centré sur la délégation française et dont l’approche sociologique mériterait d’être développée. La préface de Jacques Chevallier est sans appel : « L’existence du CESE a surtout une portée symbolique. »