Serge Latouche. Bon pour la casse. Les déraisons de l’obsolescence programmée

Editions Les Liens qui libèrent. 138 pages.
« La publicité crée le désir de consommer, le crédit en donne les moyens, l’obsolescence programmée en renouvelle la nécessité.» Pour l’auteur, professeur d’économie à Paris XI et promoteur de la décroissance, l’obsolescence est un des trois piliers de notre système économique, mais sa particularité face aux deux autres est que, si l’on peut résister à la publicité en refusant de prendre un crédit, on est démuni face à la défaillance des produits.
Il existe trois formes d’obsolescence selon Serge Latouche, l’obsolescence technique (la machine à coudre électrique qui déclasse celle à pédale), l’obsolescence psychologique introduite par la publicité et la persuasion clandestine, et l’obsolescence programmée qui est une défectuosité artificielle. L’obsolescence est à relier à l’idéologie du jetable et ne peut se résoudre avec un élargissement des garanties qui « assure le client d’une durée minimale mais autorise le fabricant à en faire une durée de vie maximale du produit » (p. 93).
Un ouvrage très intéressant pour une première approche du sujet bien que très marqué par les convictions anti croissance de l’auteur.