Michel HOUELLEBECQ. Soumission

Flammarion. 300 pages.
Si l’on s’écarte de l’image sulfureuse de l’affaissement de la France et de la prise du pouvoir par les musulmans, et qu’on passe outre les nombreuses invraisemblances, on découvre un livre, conçu comme une fable, assez extraordinaire.
Les mœurs universitaires sont caustiquement disséquées, toutes les situations remarquablement documentées comme la connaissance de Huysmans, l’écrivain objet des recherches du narrateur. Sinon, pour l’avoir été durant six années, j’ai eu du mal à me persuader de « la haute valeur érotique des professeurs d’université » (p. 248) et à me convaincre que « en vieillissant, je me rapprochais moi-même de Nietzsche, comme c’est sans doute inévitable quand on a des problèmes de plomberie » (p. 272).
Remarquablement écrit.